Le peuple de l’avenir

 

GEJ11 C29
Le peuple de l’avenir

1. (Le Seigneur 🙂 « Si les tempêtes ne grondaient pas sur la terre, s’il y régnait partout une température et des vents uniformes, elle ne tarderait pas à s’effriter et à se fissurer de toutes parts : car seule la violence des tempêtes et des tremblements de terre la régénère suffisamment, comme on le remarque bien à l’air vivifiant qui suit une tempête.

2. Si vous preniez soin que votre corps bouge le moins possible, ne soit exposé qu’à une température toujours égale et évite tout désagrément, les forces que vous n’utiliseriez pas déclineraient rapidement, et de là votre corps tout entier. Et s’il en va déjà ainsi pour le corps, que sera-ce si l’âme s’endort dans une existence toujours égale et sans attrait, puisque l’âme seule est vivante, et non le corps ? Pour éprouver la joie de vivre et de créer, l’âme a besoin d’une tâche à accomplir. Le travail lui procure la connaissance et la joie d’avoir créé quelque chose. Dans le monde matériel, ce travail apparaît comme la lutte du faible contre le fort, mais, dans le domaine spirituel, il consiste à prendre conscience et à grandir dans l’amour.

3. Or, puisque l’être de Dieu est infini, l’esprit peut grandir sans fin lui aussi. Et cette croissance fait naître et disparaître tour à tour les peuples de la terre, sans égard pour la disparition des corps – car les âmes seules doivent grandir, et le corps est transitoire.

4. Et, de même qu’une très belle plante naît d’une autre beaucoup moins noble, lentement, par des soins attentifs et l’élimination des rejetons sauvages, de même, le peuple de l’avenir deviendra à la longue, à force de soins et quand bien des sauvageons exubérants auront été écartés, un seul troupeau mené par l’unique berger que Je serai.

5. C’est le but de Mon incarnation que d’accomplir cette tâche, et par-là la grande rédemption des mondes, mais ce travail ne peut s’accomplir que petit à petit, et non d’un seul coup : car la mer elle-même est faite de gouttes d’eau. Si l’on voulait en retirer tout le sel, on n’aurait d’autre choix que de prendre de petites quantités d’eau, d’en ôter le sel et de conserver cette eau dessalée dans un récipient approprié – travail apparemment vain, et pourtant, si l’on disposait d’une éternité, on finirait par en venir à bout. – Comprenez-vous à présent ce que voulaient dire Mes paroles ? »

6. Raël répondit, et avec lui les autres disciples : « Oui, Seigneur, nous croyons bien avoir compris, du moins pour autant qu’il est possible de Te comprendre tout à fait, car il nous semble que Tes paroles impliquent bien des choses que Tu n’as pas formulées et qui y sont pourtant. Mais cela aussi, nous le comprendrons mieux par la suite, quand nous aurons pris toute la mesure de Tes paroles d’aujourd’hui. »

7. Je dis : « Chers amis, Je lis encore une question dans vos âmes : si les Juifs ne répondent pas à ce que l’on attendait d’eux – et c’est bien le cas, comme vous le savez, sans quoi Je n’aurais pas si souvent prédit la destruction de la ville de Jérusalem -, quel peuple pourra donc remplacer le peuple d’Israël, puisque vous n’en connaissez pas d’autre qui ait suivi ne serait-ce qu’un apprentissage comparable ?

8. Soit, Je répondrai à cela aussi. Dieu, l’Omniscient, est assez avisé pour ne jamais bâtir Son œuvre sur un unique soutien : Il prévoit toujours plusieurs fondations, afin que l’édifice ne s’écroule pas du jour au lendemain si les vers rongeaient l’un ou l’autre support. L’œuvre de la rédemption re pose donc elle aussi sur de nombreuses fondations sûres, si bien qu’elle doit réussir, quand bien même l’ennemi ferait tout pour l’en empêcher.

9. Il y a sur cette terre plusieurs peuples capables de devenir à la place des Juifs les gardiens du sceau de la nouvelle parole ; car ceux qui gardaient jusqu’ici l’ancienne parole veilleront désormais sur elle d’autant plus anxieusement qu’ils connaîtront de plus grandes tribulations. Et, quand bien même les Juifs seraient dispersés par toute la terre, ils tiendront d’autant plus fermement à l’ancienne loi qu’ils sauront qu’elle seule, avec l’espoir de rétablir leur grandeur passée, peut les sauver du déclin total et de l’anéantissement.

10. Mais Ma nouvelle parole a besoin elle aussi d’un gardien du sceau, c’est à-dire d’un peuple au sein duquel naîtront sans cesse de nouveaux maîtres, qui purifieront la doctrine lorsqu’elle se sera corrompue et changeront la fange en un flot d’eau pure. Car ce peuple ne pourra mûrir que lentement, comme les Juifs l’auront fait avant lui. De même que les Juifs ont dû supporter la captivité à cause de leurs péchés et tomber ainsi dans l’idolâtrie, le peuple de l’avenir pourra et même devra, pour les besoins de sa maturation, tomber dans des erreurs semblables, et même en vérité, tout à fait identiques. Tout comme J’ai suscité des prophètes parmi le peuple juif, des prophètes naîtront de ce peuple et nettoieront la pure doctrine des cieux de tout le superflu.

11. Vous ne connaissez pour ainsi dire pas ce peuple aujourd’hui, mais, le moment venu, il surgira pour détruire avec force tout ce qui sera vermoulu et inutile : car il est violent dans sa force naturelle encore intacte. Ceux qui sont venus des cieux avec Moi pour enseigner et Me servir reviendront cette fois encore, certains incarnés, d’autres en esprit. Comme ils l’ont fait jusqu’à ce jour, ils témoigneront encore de Moi avec une ferveur et une force invincibles, et Je Me tiendrai à leurs côtés, invisible, afin de les guider.

12. Mais, par la suite, lorsque ce peuple sera monté si haut que les rois étrangers craindront qu’il ne veuille posséder toute la terre, comme les Romains à présent, viendra un temps plein de surprises pour tous les peuples de la terre. Car ce n’est pas ce peuple-là qui occupera la place centrale, mais un autre qui naîtra alors, formé des races les plus nobles de tous les peuples. Ils conquerront le monde par Ma force, et la paix et la concorde devront alors régner sur tous les pays et les peuples. Et le salut naîtra du sein de ce peuple nouveau, sans qu’il soit besoin d’aucun roi, ni d’aucune loi que celle-ci : « Aime Dieu par-dessus tout, et ton prochain comme toi-même. »

13. Et vous, Mes fidèles, vous travaillerez aussi à ce nouveau monde matériel et spirituel. C’est pourquoi vous êtes réunis ici, afin d’entendre de Ma bouche, dès votre vie terrestre, à quoi Je vous appelle : car tous ceux, encore invisibles à vos yeux, qui travailleront comme vous au grand bonheur de cette terre et, à travers elle, de l’univers et du monde spirituel, sont présents ici et se réjouissent que vous les rejoigniez dans l’œuvre déjà commencée. Mais regardez-les, ces immenses légions nécessaires à la réussite de l’œuvre ! »

14. A ces mots. J’ouvris la vision spirituelle de tous ceux qui étaient là, et ils virent approcher tous les prophètes et les anges de Mes cieux, qui se mirent à parler avec eux de Mes dernières révélations.

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